Pourquoi aimons-nous avoir peur ? La science derrière nos frissons d’Halloween

Pourquoi adorons-nous regarder des films d’horreur, visiter des maisons hantées ou raconter des histoires qui font froid dans le dos ? À l’approche d’Halloween, découvrons ensemble ce que la science nous apprend sur la peur !

Que se passe-t-il dans notre cerveau quand nous avons peur ?

La peur permet aux organismes de se protéger face aux menace de leur environnement. Chez l'humain, la peur se développe dans l'amygdale, un noyau de neurones qui se situe dans le cerveau. L'amygdale détecte des stimuli inhabituels, susceptibles de nous effrayer. Elle va donc envoyer des signaux d'alerte aux zones du cerveau qui s'occupent de dire à notre corps comment réagir face aux situations que nous vivons. 

Et quelles sont les réactions de notre corps ?

Ce sont des sensations physiques que nous avons tous déjà vécu : nos mains deviennent moites, nos battements de coeur et notre respiration s'accélèrent. Le cerveau devient hyperalerte, nos organes vitaux sont inondés d'oxygène et de nutriments et nos muscles reçoivent plus de glucose : l'objectif est de nous ancrer dans le moment présent et de nous permettre de nous adapter et de réagir rapidement face au danger.

Mais alors, pourquoi aimons-nous tant nous faire peur ?

Quelque chose d'autre se produit quand nous avons peur : le corps sécrète de l'adrénaline pour aider le corps à réagir à la peur.  Lorsqu'on est capable de rationaliser ce qui nous effraie ou de conserver un sentiment de contrôle sur la situation, l'adrénaline peut nous aider à nous sentir bien !

Le cerveau associe la montée d'adrénaline à un évènement "sous contrôle" et cette poussée d'adrénaline peut libérer des endorphines, les hormones du bonheur !  Alors la peur se transforme en une décharge de bonnes sensations et c'est la raison pour laquelle nous allons essayer de chercher le frisson ! Les peurs temporaires (regarder un film d'épouvante, monter dans un manège à sensation) deviennent des expériences revigorantes !

Les études de la science sur les films d'horreur

Une étude de l'université du Michigan a révélé que les amateurs de films d'horreurs cherchaient justement à provoquer cette sensation de peur dans un environemment sûr. C'est une occasion pour eux de jouer avec les limites et de tester leur courage mais sans conséquence réelle pour autant ! D'autres études scientifiques sur la peur démontrent que se faire peur pourrait être un moyen de s'entraîner à gérer des situations de stress. 

Sommes-nous tous égaux face à la peur ?

Et bien non ! Si certains adorent les films d'horreur, d'autres en revanche les détestent ! C'est parce que nous ne ressentons pas tous la peur avec la même intensité. Et ce n'est pas un hasard : c'est scientifique et lié à   l'amygdale ! Certaines personnes ont une amygdale plus active que d'autres. Une personne avec une agmydale particulièrement active aura tendance à réagir de manière plus vive face à la peur et préférera s'en éloigner. A l'inverse, les personnes avec une agmydale moins réactive auront davantage de sensations fortes !

Il existe même de très rares personnes qui ne ressentent pas la peur ! Ces individus ne sont pas des super-héros, ils souffrent d'une pathologie : le syndrome d'Urbarch-Wiethe qui provoque notamment une calcification des agmydales. Résultat, les personnes atteintes ne ressentent pas la peur et ne sont pas non plus capables de la reconnaître sur le visage des autres !

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